Dans leur classe de l’école primaire de Vienne-le-Château, Camille, Lou-Anne, Océane et Lola, élèves en CM2, s’activent autour d’une tablette numérique et d’une boîte remplie de composants. Avec ses derniers, elles ont fabriqué un feu clignotant rouge et vert. Avec la tablette et un logiciel, elles ont conçu un programme permettant d’allumer telle lumière quand elles le souhaitent. « On les fait s’allumer à des intervalles réguliers définis, toutes les deux ou trois secondes », explique Lola. Bref, elles ont fait de la programmation informatique. « Quand on comprend, c’est facile, poursuit l’élève. Au début il a fallu tout relire deux ou trois fois. »
À Vienne-le-Château, la tablette numérique est devenue un élément habituel du décor scolaire, puisque l’école a été l’une des premières en France à en être dotées dans le cadre d’une expérimentation nationale. « Avec, on peut faire nos devoirs, travailler sur des applications éducatives, et en ce moment on travaille sur la photo », énumèrent les quatre élèves. Bientôt un concours entre les écoles ?
Alors, passer à la programmation informatique a coulé de source tant pour les enseignants que pour les enfants. « Les élèves adorent, c’est incroyable, se réjouit le directeur, Dominique Schneider. On procède par blocs dans le logiciel de programmation et ils voient ce qui change au fur et à mesure. Ils sont en autonomie. »
Cette initiation à la programmation informatique va être développée dans l’ensemble de l’Argonne champenoise sous l’impulsion du Rotary Club de Sainte-Ménehould. L’association, pour un investissement de 3 000 euros, a commandé treize kits pour permettre à chaque école de pouvoir se mettre à cette discipline technologique, et surtout de concevoir des petits modules et robots automatisés, qui pourront effectuer plusieurs actions consécutives d’une simple pression du doigt sur la tablette. « Quand tout sera au point, on organisera un petit concours entre les écoles », promet Frédéric Rizzo, le président du Rotary ménéhildien. Des opportunités pour plus tard
De plus, les élèves peuvent, au travers de cette activité, se donner déjà quelques envies pour l’avenir. « Quand on maîtrise la programmation, on peut résoudre plein de choses, ajoute Frédéric Rizzo. Vu que les appareils ont besoin de plus en plus de maintenance, ça peut ouvrir des opportunités aux jeunes pour plus tard. »
Toutefois, loin d’être uniquement dans le virtuel, le Rotary a aussi investi dans le matériel en achevant d’équiper les écoles argonnaises en échiquiers. Cette année, les établissements d’Auve, Villers-Verrières, Ville-sur-Tourbe, La Neuville-au-Pont et l’école privée Sainte-Charles auront droit à leurs jeux. Peut-être, par la créativité des élèves, les deux activités s’uniront-elles un jour pour donner une partie d’échecs programmée à partir d’une tablette ?
Source : Journal l'Union